"Sauver les océans n’est pas une option ou une priorité, mais une nécessité absolue", a indiqué M. Kerry à l’ouverture de la 3è édition de la conférence "Our Ocean", relevant que l’objectif de cet évènement de deux jours est d’attirer l’attention du monde au défi "énorme qui est la protection de nos océans".
Il a fait observer, dans ce contexte, que durant les dernières années, la communauté internationale a démontré sa volonté d’honorer ses "responsabilités" envers les générations futures, en insistant toutefois sur la nécessité de "faire plus" et d’urgence.
"Nous ne serons pas des prisonniers de l’histoire. Nous allons changer le cours de l’histoire", a affirmé le chef de la diplomatie américaine, relevant une prise de conscience mondiale qui souligne de plus en plus la nécessité de faire face aux dangers qui guettent les océans.
Il a indiqué qu’il y a un "lien" entre les changements climatiques, l’acidification et le réchauffement des océans, ajoutant que plusieurs pays essaient d’accélérer la transition "essentielle" aux économies à faible émission de carbone, une démarche qui demeure, selon lui, "la manière la plus efficace" pour lutter contre le changement climatique.
M. Kerry a, en outre, indiqué que la pollution et l’acidification sont liées à l’apparition d’environ 500 zones mortes dans les mers et les océans (zones dans lesquelles la teneur en oxygène est trop faible pour assurer la survie de la faune et de la flore marine), avertissant, que la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, nuit à l’environnement marin, à l’emploi et à la sécurité alimentaire mondiale.
Il s’est félicité, à cet égard, de l’entrée en vigueur de l’Accord sur les mesures du ressort de l’Etat du port, adopté en 2009 par les Etats membres de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), estimant qu’il marque un "grand pas" en avant vers l’autorégulation du secteur de la pêche maritime, dont les pertes dues aux activités illégales s’élèvent à 23 milliards de dollars chaque année.
Evoquant l’Accord de Paris sur le climat, le chef de la diplomatie américaine a souligné que "nous travaillons ensemble pour mettre en oeuvre les dispositions de cet accord, aussi vite que possible".
Placée sous le thème "Notre océan, notre avenir", cette conférence, initiée par M. Kerry en 2014, connait la participation de plusieurs pays dont le Maroc.
Le Maroc est représenté à cet évènement par la ministre déléguée chargée de l’Environnement, Mme Hakima El Haite, qui est également envoyée spéciale pour la mobilisation de la COP22.