Agés de 20 à 30 ans, ces hommes avaient déjà cousu leurs lèvres en décembre dans le même but au cours d’une première manifestation qui avait duré une semaine. Ils avaient mis fin au mouvement après avoir reçu l’assurance que leurs dossiers seraient rapidement traités par les autorités.
"J’espère que le Parlement tiendra sa parole et approuvera rapidement les textes pour mettre fin à cette situation honteuse", a lancé Angiolo Marroni, qui s’occupe des prisonniers dans la région du Lazio.
Très fortement gardé, le centre de rétention de Ponte Galeria, est proche de l’aéroport de Fiumicino afin de faciliter les renvois des migrants dans leur pays. Une centaine de migrants y sont retenus.
Les manifestants ont utilisé du fil extrait de couvertures et de petites aiguilles pour coudre leurs lèvres. Ils ont tous fait le voyage dangereux de Libye jusqu’à l’île italienne de Lampedusa sur des petites embarcations surchargées.
Plus de 33.000 migrants avaient débarqué en Italie à la date de fin octobre, près de trois fois plus qu’en 2012. La plupart viennent d’Afrique mais désormais beaucoup arrivent de Syrie.
La Commission européenne avait dénoncé en décembre les "traitements épouvantables" infligés aux migrants sur l’île italienne de Lampedusa et menacé Rome de sanctions.
"Nous avons ouvert une enquête sur les traitements épouvantables dans beaucoup de centres de rétention, dont celui de Lampedusa et nous n’hésiterons pas à lancer une procédure d’infraction", avait affirmé la commissaire européenne aux Affaires intérieures Cecilia Malmström.
Mme Malström avait réagi aux images de mauvais traitements infligés à des migrants dans le centre de rétention de l’île de Lampedusa diffusée sur une chaîne de la télévision publique italienne.