Le Premier ministre israélien a réclamé jeudi aux Nations unies qu’une "ligne rouge" soit fixée à l’Iran pour l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire, affirmant que Téhéran, qui dit que son programme est purement civil, serait au seuil de la bombe atomique dans moins d’un an.
Le chef du gouvernement israélien a brandi le dessin d’une bombe sur lequel il avait tracé, au feutre, une ligne rouge située juste en dessous de l’"étape finale", soit l’enrichissement à 20% d’assez d’uranium pour constituer une bombe, mais il a évoqué le "printemps ou de l’été prochain".
"L »année décisive’ 2012 passera sans que rien soit décidé", juge le chroniqueur Ofer Shelah, dans le quotidien Maariv, classé au centre droit.
Maariv s’accorde avec son concurrent Yedioth Ahronoth, plutôt favorable à l’opposition centriste de Kadima, pour estimer que Benjamin Netanyahu a repoussé la date éventelle d’une attaque contre l’Iran au printemps 2013. Les médias spéculaient depuis l’été sur le lancement d’une offensive avant l’élection présidentielle américaine du 6 novembre.
Les quotidiens Hayom, proche des conservateurs du Likoud de Benjamin Netanyahu, et Haaretz, orienté au centre gauche, estiment plutôt que le discours du Premier ministre indique que la date butoir est désormais repoussée à l’été 2013.
Les commentateurs jugent que le discours de Benjamin Netanyahu devant l’Onu marque une volonté de détendre les relations entre Israël et l’administration du président Barack Obama qui a agacé l’Etat hébreu en refusant de soutenir l’éventualité d’une attaque.