Israël devient membre du Gafi, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent

Israël est devenu lundi le 38e membre du Groupe d’action financière (Gafi), organisme intergouvernemental basé à Paris et chargé de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, selon un communiqué du ministère de la Justice israélien.

La ministre de la Justice, Ayelet Shaked, a affirmé que l’adhésion au Gafi permettait d’entrer dans un petit groupe de pays "menant la bataille mondiale contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme" et donnait d’Israël une image "d’un lieu sûr et attrayant pour les investissements".

Créé en 1989, le Gafi a pour objectif d’assainir le système financier international en incitant les pays membres ou ceux souhaitant le rejoindre à se doter d’une législation contre le blanchiment d’argent et le financement du "terrorisme".

Le président du Gafi, Marshall Billingslea, a déclaré dans un communiqué que "l’expérience d’Israël apporterait une contribution précieuse à notre travail visant à prévenir l’utilisation abusive du système financier".

L’organisation avait inscrit Israël sur sa liste noire en 2000 en raison de ce qu’elle décrivait à l’époque comme un refus de coopérer dans la lutte contre le blanchiment d’argent.

Israël a depuis pris des mesures pour remédier à ce problème.

Dans un rapport évaluant le système israélien de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme publié lundi, le Gafi a souligné sa capacité à "identifier, enquêter et interrompre l’activité de financement du terrorisme à un stade précoce" et à poursuivre les personnes impliquées.

"Cependant, il doit améliorer sa coordination en matière de prévention du recours abusif aux organisations à but non lucratif pour le financement du terrorisme", estime le Gafi.

Le ministère de la Justice israélien a pour sa part noté qu’Israël figurait sur la liste noire du Gafi pour avoir servi d’abri au blanchiment d’argent.

Le Gafi a accordé en octobre à l’Iran un nouveau délai, jusqu’en février, pour se conformer aux critères internationaux contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, prolongeant une suspension des sanctions en vigueur depuis deux ans.

Faire partie du Gafi permet à Israël "de prendre une part active dans la mise en place de la politique mondiale de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme", a déclaré Mme Shaked.

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