"J’ai l’intention de faire une demande au président de la Knesset", le Parlement israélien, a déclaré mercredi M. Netanyahu, lors d’une conférence de presse à Jérusalem. Ce, "conformément à la loi", a-t-il ajouté, "afin de continuer à vous servir, pour le futur d’Israël."
"Netanyahu sait qu’il est coupable", a immédiatement réagi Benny Gantz, grand rival du Premier ministre, dans une conférence de presse.
Pour l’ancien général à la tête de la formation centriste Kahol Lavan ("Bleu-Blanc"), cette demande d’immunité constitue une tentative évidente de M. Netanyahu d’échapper à la justice.
Le parti centriste Kahol Lavan fera tout ce qui est en son pouvoir pour "empêcher l’immunité" de M. Netanyahu, a-t-il déclaré, ajoutant: "en Israël, personne n’est au-dessus de la loi."
Le 21 novembre, le procureur général Avichaï Mandelblit a annoncé l’inculpation de M. Netanyahu pour "corruption", "malversations" et "abus de confiance" dans trois affaires différentes, des allégations que le Premier ministre réfute et qualifie de "chasse aux sorcières".
Le procureur Mandelblit lui a donné jusqu’au 2 janvier pour présenter une demande d’immunité dans ces affaires.
La loi israélienne stipule que tout ministre poursuivi pénalement doit démissionner, mais cela ne s’applique pas au Premier ministre. S’il peut rester en fonction, Benjamin Netanyahu ne jouit toutefois d’aucune immunité face à la justice, d’où le fait qu’il souhaite la demander à la Knesset.