Abou Mohamed al-Adnani, porte-parole de l’EI, de son vrai nom Taha Sobhi Falaha, est né en 1977 à Banash près d’Alep (nord de la Syrie). C’est lui qui a annoncé le 30 juin au nom de l’EI le rétablissement du califat, un régime politique islamique disparu il y a près d’un siècle, sur les territoires contrôlés par l’EI en Syrie et en Irak. Il a également appelé les partisans de l’EI à prendre Bagdad, dans des vidéos diffusées sur internet.
A la suite de sanctions prises vendredi par le Conseil de sécurité de l’ONU contre M. Adnani, le département d’Etat américain l’a ajouté à sa liste de "terroristes internationaux", ce qui interdit en principe à tout ressortissant américain d’engager des transactions avec lui et gèle tous ses avoirs éventuels aux Etats-Unis.
La diplomatie américaine a pris exactement la même sanction contre Saïd Arif, né en Algérie, et considéré comme un des principaux responsables du recrutement de combattants étrangers, dont de nombreux Français, pour lutter contre les forces gouvernementales en Syrie.
Arrêté à Damas en 2003 et extradé vers la France pour y être jugé, il a été condamné en 2007 pour faits de terrorisme — notamment un projet d’attentat contre la Tour Eiffel — mais il a réussi à s’échapper en mai 2013 alors qu’il était en résidence surveillée dans le sud de la France. Il est recherché par Paris et Interpol et a aussi été placé sur la liste des sanctions onusiennes pour ses liens avec le Front al-Nosra.