Cette consultation, tenue il y a pile un an et marquée par un "oui" massif, a été "une initiative malheureuse sur une décision hasardeuse de Massoud Barzani", alors président du Kurdistan, dit à l’AFP Karim Pakzad, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris).
Le référendum, qui s’est déroulé contre l’avis de Bagdad et de la communauté internationale, a "ramené le Kurdistan 10 ans en arrière", poursuit-il. "Les sanctions des autorités irakiennes, ainsi que les fermetures temporaires de poste-frontières avec la Turquie et l’Iran "ont eu des conséquences catastrophiques sur le plan économique", note encore M. Pakzad.
Un an plus tard, quelque 673 candidats émanant de 29 mouvements politiques briguent les 111 sièges du Parlement de la région, autonome depuis 1991 –elle est la seule d’Irak à disposer d’une assemblée et d’un gouvernement.
Si le Kurdistan a gagné ces prérogatives politiques après la chute en 2003 du dictateur Saddam Hussein, il avait surtout gagné en territoires et pétrole dans le chaos créé en 2014 par la percée du groupe Etat islamique (EI) dans le nord.