Interview de Mostafa Terrab, Directeur général de l’OCP:
« L’épanouissement des ressources humaines est sans conteste l’un de nos objectifs majeurs »
Mostafa Terrab : C’est avant tout une démarche de partenariat venant d’un constat. L’OCP qui travaille dans cinquante pays, a besoin d’avoir une entreprise globale d’où la nécessité de nouer des partenariats au niveau international.
Autre constat, nombre de Marocains ont suivi des études supérieures très intéressantes, d’autres ont des positions professionnelles. Il s’agissait d’explorer les possibilités de partenariat avec des professionnels ou des chercheurs marocains issus d’universités françaises qui mettent à la disposition de l’OCP leur savoir faire. Cela s’effectue soit par le biais de démarches contractuelles ou à travers des recrutements.
Il va sans dire que la démarche de partenariat et de mise à réseau est un processus qui s’entretient. Pour ce qui est du forum organisé à Paris, premier du genre, la rencontre aura lieu chaque année. Mais sachant que les Marocains sont présents un peu partout dans le monde, des rencontres sont également prévues dans d’autres capitales où nos ressortissants sont aussi agissants tant au niveau de leurs études que sur le plan professionnel. Je citerai Londres comme prochaine destination et New-York aussi.
Nous notons que les étudiants marocains des grandes écoles expriment de plus en plus souvent leur désir de rentrer au Maroc, pour diverses raisons. Que peut offrir l’OCP à ces potentialités désireuses de contribuer au développement de leur pays ?
M.T : Le recrutement encore une fois, n’est qu’une forme de partenariat. Nous travaillons avec un grand nombre de Marocains. Je rebondis sur le mot « rentrent », vous avez vu qu’il y a beaucoup de Marocains à l’étranger qui ne rentrent pas au Maroc mais qui travaillent avec l’OCP. C’est une manière de rentrer ou d’être dans leur pays sans nécessairement l’être physiquement. Ce qui est offert par notre groupe, c’est un champ d’activité qui fait appel à des capacités professionnelles très diversifiées. L’OCP n’est pas uniquement une boîte d’ingénieurs. C’est également une entreprise de financiers, de commerciaux, de médecins, d’architectes…..
On assiste depuis deux ans à une réorganisation profonde de l’OCP, axée notamment sur les ressources humaines. Quelles est la nouvelle marche à suivre du leader mondial des phosphates en la matière?
M.T: L’un des aspects les plus pertinents de la politique de notre groupe, est de faire valoir que les ressources humaines ne sont pas un coût. Elles constituent non seulement une ressource, mais aussi une finalité. Cela signifie qu’il s’agit d’une reconnaissance que le développement de l’OCP, le développement de ses métiers, son rayonnement et sa durabilité, dépendra en grande partie d’une véritable culture de la ressource humaine et de son épanouissement. Par conséquent, il existe une démarche spécifique qui peut parfois prêter à confusion ou être mal comprise de considérer qu’il s’agit d’un coût. D’ailleurs nous avons interdit au niveau de la comptabilité interne de l’OCP de considérer que les RH ou le social représentait un coût. L’épanouissement des ressources humaines est sans conteste l’un de nos objectifs majeurs.