Hosni Moubarak, 30 ans de pouvoir

Depuis 30 ans qu’Hosni Moubarak est à la tête de l’Égypte, le pays vit sous état d’urgence. Arrivé au pouvoir en octobre 1981, après l’assassinat du président Anouar el Sadate, Moubarak a été réelu régulièrement en 1987, 1993, 1999 et 2005 (avec près de 88% des voix à cette dernière élection).

Le régime qu’il a instauré ressemble en bien des points à celui de Ben Ali en Tunisie : autoritaire, policier et vieillissant. Les organisations de droits de l’homme dénoncent l’emprisonnement, voire la torture de la plupart des opposants.

Hosni Moubarak, 30 ans de pouvoir
Etat d’urgence en Egypte depuis 1981

L’état d’urgence, invoqué par le président égyptien Hosni Moubarak pour instaurer un couvre-feu et demander à l’armée de participer au maintien de l’ordre, a été décrété après l’assassinat du président Anouar al-Sadate en 1981 par des islamistes, et constamment reconduit.

La Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Navi Pillay a demandé vendredi la levée de ce dispositif que le gouvernement égyptien avait, le 11 mai 2010, prorogé pour deux ans, invoquant la lutte contre le terrorisme et la drogue.

Cette législation qui donne des pouvoirs élargis à la police en matière d’arrestation et de détention, et qui permet le renvoi devant des tribunaux d’exception, est régulièrement critiquée par les défenseurs des droits de l’Homme, l’opposition égyptienne et des capitales occidentales.

L’état d’urgence permet en effet les maintiens en détention sur des périodes illimitées et des jugements devant des tribunaux d’exception considérés comme partiaux et sévères.

L’Egypte est l’un des rares pays au monde à vivre depuis des décennies sous l’état d’urgence.

En Syrie, l’état d’urgence est en vigueur depuis l’arrivée du Parti Baas au pouvoir en mars 1963, qui le justifie par l’état de guerre avec Israël.

L’Algérie vit également sous l’état d’urgence depuis février 1992. Il a été institué pour "combattre le terrorisme", après le déclenchement des graves incidents qui ont suivi l’annulation du deuxième tour des élections législatives, où le Front islamique du Salut (FIS) était donné largement vainqueur.

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