Hollande: le choix de la paix revient aux seuls Israéliens et Palestiniens

Le président français François Hollande a appelé vendredi la communauté internationale à se remobiliser sur le conflit israélo-palestinien dans un contexte de bouleversements régionaux, tout en soulignant que le choix de la paix reviendrait in fine aux seuls Israéliens et Palestiniens.

Le président français François Hollande a estimé, vendredi, que "le choix courageux de la paix" au Proche-Orient revient aux seuls Israéliens et Palestiniens, même si le processus de paix concerne "l’ensemble de la région".

Intervenant à l’ouverture d’une réunion ministérielle de relance du processus de paix au Proche-Orient, le chef de l’Etat français a estimé que la paix entre Israéliens et Palestiniens devait prendre en compte les "bouleversements" intervenus dans "l’ensemble de la région".

"Nous ne pouvons nous substituer" aux parties en conflit, a-t-il ajouté, estimant qu’il reviendrait aux Israéliens et Palestiniens de "faire le choix courageux de la paix".

M. Hollande a souligné, en outre, qu’en cas d’échec du processus de paix, "le vide sera forcément rempli par les extrémistes".

"Nous devons rassurer Israéliens et Palestiniens pour qu’ensuite ils reprennent le chemin de la négociation", a ajouté le chef de l’Etat français lors de cette réunion qui se tient avec la participation de ministres et représentants d’une trentaine de pays, dont le Maroc, de l’ONU et de l’Union européenne mais sans les deux principaux intéressés, Palestiniens et Israéliens.

A cet égard, le président français a reconnu qu’il y a avait "des doutes, notamment en Israël", sur l’initiative française de relance du processus de paix.

L’initiative française suscite depuis plusieurs mois l’hostilité d’Israël.

La démarche "échouera", a même asséné à la veille de la réunion le ministère israélien des Affaires étrangères. Israël rejette toute approche internationale et réclame des négociations directes avec les Palestiniens.

"Sauf que (ces négociations directes) cela ne marche pas (…) tout est bloqué", a rétorqué vendredi le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault.

"Aujourd’hui, ils ne dialoguent pas, la colonisation se poursuit, la violence se développe, le désespoir s’installe, la propagande de Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique) et d’Al-Qaïda se développe dans tous ces territoires et c’est extremêment dangereux".

Les dernières négociations directes, menées sous égide américaine, ont échoué en 2014.

Une autre interrogation porte sur le niveau d’implication, au-delà d’un intérêt poli, des Etats-Unis, acteurs incontournables sur le dossier. Le secrétaire d’Etat John Kerry, médiateur malheureux des négociations israélo-palestiniennes en 2013 et 2014, est présent à la réunion de Paris. Mais "nous n’apportons aucune proposition spécifique", et "n’avons pris aucune décision sur ce que pourrait être notre rôle", a souligné jeudi un haut responsable du département d’Etat.

Seuls les Palestiniens, "au bord du désespoir" selon une source diplomatique française, soutiennent pleinement la démarche.

Saëb Erakat, numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a qualifié vendredi de "lueur d’espoir" l’initiative française.

Mais il a réclamé qu’elle fixe "un cadre et un calendrier clairs" pour la création d’un Etat palestinien, dans une contribution publiée sur le site internet du quotidien israélien Haaretz.

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