Alors que tout au long de la semaine dernière le ton de la campagne s’est nettement durci –les accusations de « stalinien » répondant à celles de « pétainiste »–, la journée de samedi a été marquée par le retour sur le devant de la scène de l’affaire Nafissatou Diallo, avec la relance par DSK de la thèse du complot politique, et des soupçons de financement illégal par la Libye de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy.
Ces deux affaires ont donné lieu à de violents échanges entre les deux camps. L’équipe de François Hollande a accusé le camp rival de faire « une exploitation outrancière » de l’affaire Diallo en affirmant que le candidat PS était « forcément au courant » des agissements de DSK.
En face, Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole du candidat Sarkozy, a jugé que les dernières révélations de Mediapart sur le rôle de la Libye dans sa campagne de 2007 relevaient d’une tentative de « diversion grossière » des socialistes.