Hillary Clinton dénonce vivement le rattachement « illégal » de la Crimée à la Russie

L’ancienne Secrétaire d’Etat américaine, Mme Hillary Clinton, a vivement dénoncé, mardi à Montréal, le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie, qualifiant d' »illégale » la décision du président Vladimir Poutine d’annexer la péninsule ukrainienne.

"Ce que Poutine a fait est illégal. Si le président russe arrive à tirer son épingle du jeu, il pourrait bien s’en prendre à d’autres pays", a-t-elle déclaré lors d’une conférence organisée par la Chambre de Commerce du Montréal Métropolitain, en présence de plus de 4.000 personnalités, soulignant que M. Poutine "a violé les lois internationales en occupant militairement la Crimée".

Dans ce sens, elle a appelé à faire preuve de méfiance vis-à-vis des motifs invoqués par M. Poutine pour justifier l’annexion de la péninsule de Crimée par la Russie.

"Si celle-ci est légitime parce qu’une majorité de Russes y habitent, ce discours pourrait aussi s’appliquer pour d’autres parties de l’Ukraine et d’autres pays limitrophes comme l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie", a-t-elle expliqué, affirmant que Washington devait intervenir avec doigté, mais rester ferme sur ses principes afin d’éviter que d’anciens satellites de la Russie soviétique ne subissent les intimidations de la Russie.

"Nous devons défendre nos valeurs", a insisté Mme Clinton, ajoutant que le président russe tente de revenir aux frontières européennes de l’après-Deuxième Guerre mondiale.

"C’est la dépendance de pays européens importants à l’énergie russe qui donne à la Russie la possibilité d’intimider", a-t-elle affirmé, rappelant avoir mis sur pied le temps qu’elle était à la tête du Département d’Etat un conseil euro-américain, dont l’une des missions était d’explorer les façons de réduire cette dépendance.

Mme Clinton a, en outre, souhaité qu’il n’y ait pas de nouvelle guerre froide entre les deux puissances mondiales, précisant toutefois que cela dépend avant tout du président Poutine.

La Secrétaire d’Etat américaine a aussi affirmé que le Canada et les Etats-Unis peuvent contribuer à parvenir à une solution intelligente pour éviter un conflit qui échapperait à tout contrôle, ajoutant que les sanctions contre la Russie doivent s’accompagner d’une aide substantielle à l’Ukraine.

Sur un autre registre, Mme Clinton a évoqué l’accès des femmes aux postes de responsabilité dans la société, déplorant le fait que malgré les progrès réalisés dans plusieurs pays, la nomination des femmes à ces postes a tendance à stagner depuis quelques décennies.

Notant que les femmes ne comptent que pour 17 % des membres des conseils d’administration aux Etats-Unis, contre 40 % en Norvège, Mme Clinton a fait savoir que malgré les changements législatifs, les femmes font encore face à de nombreux obstacles sur le marché du travail et il reste encore beaucoup à faire pour changer les mentalités.

Concernant sa candidature aux prochaines élections présidentielles américaines, Mme Clinton a déclaré ne pas avoir encore décidé si elle se portera ou non candidate à l’élection présidentielle prévue en 2016.

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