Hidalgo demande à son ex-adjoint, mis en examen pour « viol », de démissionner du Conseil de Paris

Anne Hidalgo a demandé vendredi à Pierre Aidenbaum, son ex-adjoint à la mairie de Paris, de « démissionner immédiatement » de son mandat de conseiller de Paris après avoir été mis en examen vendredi pour « viol » et « agressions sexuelles » par personne ayant autorité.

Anne Hidalgo a demandé vendredi à Pierre Aidenbaum, son ex-adjoint à la mairie de Paris, de « démissionner immédiatement » de son mandat de conseiller de Paris après avoir été mis en examen vendredi pour « viol » et « agressions sexuelles » par personne ayant autorité.

« La Maire de Paris prend connaissance de cette mise en examen pour des faits extrêmement graves. Elle demande à l’intéressé de démissionner immédiatement de son mandat de conseiller de Paris », a indiqué la mairie à l’AFP.

M. Aidenbaum (PS), accusé de harcèlement sexuel par une collaboratrice de la mairie, a été mis en examen après avoir été présenté vendredi à un juge à l’issue d’une garde à vue, a appris l’AFP de source proche du dossier.

La mise en examen de l’ancien maire PS du IIIe arrondissement de Paris a été assortie d’un contrôle judiciaire qui lui interdit « le contact avec la ou les victimes et les témoins ». M. Aidenbaum a également « l’interdiction de paraître à l’Hôtel de ville et à la mairie d’arrondissement de Paris Centre », a précisé une source judiciaire.

M. Aidenbaum avait démissionné de ses fonctions d’adjoint à la Seine le 14 septembre à la suite de la révélation de ces accusations de harcèlement sexuel par la mairie de Paris dans un communiqué.

La mairie de Paris avait indiqué avoir fait un signalement au procureur de la République et une enquête avait été ouverte le jour-même.

Maire PS du IIIe arrondissement de la capitale pendant 25 ans et nouvel adjoint à la mairie de Paris depuis juillet, M. Aidenbaum avait déclaré à l’AFP être « abasourdi et effondré ».

Vendredi, M. Aidenbaum « a pris acte de sa mise en examen. Il est très éprouvé par les faits qui lui sont reprochés et la souffrance exprimée », a indiqué son avocate, Me Maud Touitou, dans un communiqué à l’AFP.

« Par respect pour les personnes en cause et l’institution judiciaire, il ne fera aucun commentaire et réserve l’entièreté de ses déclarations au magistrat instructeur », poursuit ce communiqué.

Cette démission était la deuxième sur fond de scandale sexuel auquel est confronté l’exécutif parisien depuis la mise en place de la nouvelle équipe municipale, début juillet.

Adjoint emblématique à la culture d’Anne Hidalgo, Christophe Girard avait été poussé à la démission le 23 juillet en raison de ses liens avec l’écrivain Gabriel Matzneff accusé de pédophilie.

Des élus écologistes et des féministes avaient mis la pression sur Mme Hidalgo en réclamant sa suspension et l’ouverture d’une enquête interne à la Ville de Paris, estimant que M. Girard devait s’expliquer sur ses liens et agissements auprès de Gabriel Matzneff soupçonné de pédophilie dans une enquête où M. Girard a par ailleurs été auditionné par la police.

La campagne anti-Girard et sa démission avaient provoqué des tensions dans la majorité municipale.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, avait évoqué une situation « humainement très compliquée » pour M. Aidenbaum et appelé à laisser la justice trancher « sereinement ».

« La municipalité demeurera intraitable avec tous types de faits de harcèlement moral ou sexuel, quelle que soit la qualité de leur auteur », avait aussi souligné la mairie de Paris après la démission de M. Aidenbaum.

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