La tempête judiciaire autour de Claude Guéant continue notamment après la découverte de 500 000 euros sur son compte en banque. Il affirme que cet argent provient de la « vente en 2008 de deux tableaux du peintre hollandais Andries van Eertvelt à un confrère avocat » mais il n’a jamais demandé de certificats d’exportation pour ceux-ci. Or ces certificats d’exportation sont obligatoires pour obtenir l’autorisation de vendre à l’étranger des biens culturels d’une valeur supérieure à 150 000 euros et vieux de plus de 50 ans. Ce qui est le cas des deux tableaux, si l’on en croit Claude Guéant. Ce manquement à la loi française est passible de deux ans de prison et 450 000 euros d’amende. Reste bien entendu la possibilité que les tableaux soient restés à Paris. Ce qui rendrait la vente légale.
Quoi qu’il en soit, Claude Guéant a changé de tactique de défense en cours de journée. Ce matin encore, il affirmait, notamment à un journaliste de Mediapart détenir ce certificat. Après l’annonce du ministère de la Culture, il déclare : « J’ai dit tout ce que j’avais à dire sur ce sujet, et je réserve le reste au juge. »