Groupe de soutien sur la situation au Mali : la réunion de Bruxelles salue le déploiement de la MISMA

Les participants à la réunion du Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali, tenue mardi à Bruxelles, se sont félicités du déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA), soulignant la nécessité d’en accélérer le processus afin de consolider les acquis.

Dans un communiqué publié jeudi à Addis-Abeba, l’Union africaine (UA) souligne que les intervenants ont appelé toutes les parties concernées à concrétiser rapidement les promesses de soutien faites lors de la conférence des donateurs tenue le 29 janvier dans la capitale éthiopienne, en confirmant dans un délai de dix jours au maximum les modalités de décaissement et d’utilisation de leurs contributions.

Ils ont également salué "les avancées remarquables enregistrées sur le terrain", avec la reprise par le gouvernement malien du contrôle des principales localités du nord du pays, consécutivement à l’opération militaire.

La réunion a permis d’informer les participants du processus en cours de révision du Concept d’opérations (CONOPS) de la MISMA et de relèvement de ses effectifs autorisés pour mieux tenir compte des réalités sur le terrain.

Sur ce point, les intervenants ont formulé l’espoir que le Conseil de sécurité autorisera la mise en place d’un module de soutien financé par les contributions mises à recouvrement des Nations unies et, dans l’intervalle, celle d’arrangements transitoires pour permettre le parachèvement du déploiement de la MISMA et la conduite effective de ses opérations.

De même, nombre de participants ont exprimé le souhait que le Conseil de sécurité envisage positivement la transformation, en temps utile, de la MISMA en une opération des Nations unies, dotée d’un mandat approprié, défini en concertation avec le Mali, et concourant au renforcement de l’autorité de l’Etat malien sur l’ensemble de son territoire et à la préservation de l’unité et de l’intégrité territoriale du pays.

Réitérant l’importance cruciale que revêt la coopération entre les pays voisins du Mali sur le plan du renseignement et du contrô le effectif des frontières, de façon à renforcer l’efficacité de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière et de faciliter l’accomplissement du mandat de la MISMA, les participants ont exhorté l’UA à organiser, le plus rapidement possible, la réunion envisagée entre les voisins du Mali, pour convenir de modalités concrètes de coopération et de renforcement de l’efficacité des mécanismes existants, ainsi que pour engager un processus de consultations tendant à la mise en place d’arrangements sécuritaires pour la région sahélo-saharienne, dans le cadre de l’Architecture africaine de paix et de sécurité.

Les participants ont lancé un appel aux partenaires bilatéraux et multilatéraux du Mali pour qu’ils apportent, en complément des ressources mobilisées par le Mali, des financements additionnels en vue de la mise en œuvre des différents volets de la Feuille de route pour la Transition, relevant que les crises récurrentes qui affectent le pays sont la résultante de problèmes sous-jacents liés à un déficit de gouvernance, à l’inadéquation de l’organisation des structures de l’Etat, à la pauvreté et à d’autres facteurs connexes, notamment dans le nord du Mali.

Toute solution durable requiert une action holistique prenant en charge les causes profondes de la crise multidimensionnelle que connait le Mali, estiment-ils, exhortant l’Exécutif malien à initier un dialogue national inclusif sur tous les défis de l’heure pour parvenir à un consensus sur les mesures à prendre afin de renforcer la gouvernance et s’attaquer de façon plus effective aux défis de la pauvreté et de la marginalisation dans les régions périphériques.

Ils ont demandé à l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahel, Romano Prodi, de faire le point sur les actions à entreprendre pour mieux appuyer les efforts régionaux visant à promouvoir durablement la paix, la sécurité, la stabilité et le développement, y compris l’identification de projets structurants.

Selon la même source, cette revue sera présentée à l’occasion de la prochaine réunion du Groupe de soutien et de suivi, et servira de base à la préparation et à l’organisation, le plus rapidement possible, d’une conférence internationale sur la paix, la sécurité, la stabilité, la coopération et le développement dans le Sahel.

Les participants à la réunion de Bruxelles ont enfin convenu de tenir leur prochaine rencontre à Bamako en mars prochain.

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