Erevan considère qu’un million et demi d’Arméniens sont morts en 1915, décimés par l’armée ottomane. La reconnaissance de ce massacre par Ankara était l’une des promesses de campagne du candidat Sarkozy en 2007. Un débat qui n’a pas avancé depuis.
La contre-attaque n’a pas traîné. Ahmed Davutoglu, le ministre des Affaires étrangères, suggère à Paris de commencer par balayer devant sa porte. "Ceux qui ne sont pas capables d’affronter leur propre histoire parce qu’ils ont mené une politique colonialiste pendant des siècles, parce qu’ils traitent leurs étrangers comme des citoyens de seconde zone, n’ont pas à donner une leçon d’histoire à la Turquie."