Funérailles nationales à Alger du défunt président Ahmed Ben Bella

Funérailles nationales à Alger du défunt président Ahmed Ben Bella
Les funérailles nationales du défunt président Ahmed Ben Bella, décédé mercredi à l’âge de 96 ans, se sont déroulées au Carré des martyrs du cimetière El-Alia d’Alger après la prière du vendredi.

Les obsèques ont eu lieu en présence du président algérien, M. Abdelaziz Bouteflika, de hauts responsables civiles et militaires, des membres du gouvernement, de personnalités politiques et de délégations étrangères.

Sous une pluie battante, ils ont marché derrière le président Abdelaziz Bouteflika pour accompagner la dépouille de Ben Bella, décédé chez lui dans son sommeil mercredi à l’âge de 95 ans, à l’intérieur du cimetière d’El-Alia, dans l’est de la capitale.

Dans ce terrain de 78 hectares, où se serrent plus de 250.000 tombes de musulmans et chrétiens, le cercueil était porté par plusieurs officiers marchant au pas, au rythme des tambours, en direction du carré des Martyrs où est déjà enterré le pire ennemi de Ben Bella: Houari Boumediene, son compagnon d’armes et ministre de la Défense qui l’avait renversé en 1965 et placé en détention, mais aussi le président assassiné en 1992 et héros de la révolution Mohamed Boudiaf, et d’autres figures emblématiques de cette indépendance acquise il y a 50 ans cette année.

"Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour accompagner à sa dernière demeure un grand homme qui a consacré toute son existence à l’Algérie et à son indépendance, a déclaré le ministre des Moudjahidine Mohamed Chérif Abbas, chargé de l’oraison funèbre. Un sage qui a marqué à la fois l’histoire de la guerre de libération et celle de l’Algérie indépendante dont il fut le premier président".

A la différence de l’ensemble du monde politique et militaire algérien, et du corps diplomatique étranger, peu d’Algériens s’étaient déplacés: Alger a les pieds dans l’eau, fouettée par les averses et le vent depuis mercredi.

Aucune image qui fâche n’a été montrée: ses 15 ans de prison dont il a été libéré par Chadli en 1980 puis l’oubli de son nom dans l’histoire officielle du pays jusqu’en 1999.

Mais un Ben Bella souriant à l’élection de M. Bouteflika à la présidence et une longue étreinte entre les deux hommes a été diffusée, au ralenti et en boucle, par la télévision nationale qui s’est mise mercredi, comme l’ensemble du pays, en deuil pour huit jours.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite