Ainsi, le bonus maximal accordé aux véhicules électriques passera de 5.000 euros à 7.000 euros, et de 2.000 euros à 4.000 euros pour les véhicules hybrides, a précisé le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Les véhicules thermiques "faiblement polluants" verront leurs bonus augmenter de 100 ou 150 euros "selon les cas".
Ainsi, la voiture 100% électrique fabriquée par Renault dans son usine de Flins sera "accessible au prix de 13.500 euros", a donné comme exemple M. Montebourg, lors d’une conférence de presse.
La hausse de ces bonus est valable immédiatement et jusqu’à fin 2012, tandis que les malus prendront effet dans quelques mois, a précisé M. Montebourg. L’ensemble du dispositif bonus-malus sera précisé en loi de finances pour 2013, a indiqué le ministre. Sans tenir compte du malus, son coût total est évalué à "490 millions d’euros" en 2013, a-t-il précisé, mais il sera financé "en grande partie" par le malus, qui portera sur les voitures rejetant le plus de CO2.
L’Etat se veut "exemplaire", avec le choix de véhicules hybrides ou électriques pour 25% des nouvelles acquisitions. "Tout nouveau véhicule à usage urbain sera électrique", précise Arnaud Montebourg. Cela représente un objectif de "11.000 véhicules hybrides ou électriques" par an, soit, au bout de quatre ans "entre 40.000 et 50.000 véhicules acquis", a-t-il indiqué.
Une expérimentation d’installation de bornes électriques sera lancée dans douze villes de France, avec un soutien financier de l’Etat à hauteur de 50 millions d’euros, a aussi détaillé le ministre.
L’innovation est également encouragée par ce plan, avec la réorientation de 350 millions d’euros du programme d’investissements d’avenir vers l’innovation. "Le crédit d’impô t recherche sera pérennisé et rendu plus accessible aux PME", indique le ministre, ajoutant qu’un "institut de recherche technologique dédié à l’automobile sera lancé avant fin 2012".
Les sous-traitants et les réseaux de distribution ne sont pas oubliés, avec la "mobilisation de 150 millions d’euros par Oséo" pour "soutenir leur trésorerie". Ils pourront par ailleurs "solliciter plus de 450 millions d’euros de financements dédiés à la modernisation des sites et à l’investissement industriel". Le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA) sera prolongé, indique également le ministre, ajoutant que le FMEA "pourra investir immédiatement 260 millions d’euros" pour aider ces entreprises dans leurs projets.