Jean-Marc Ayrault a répété que le président de la République n’avait rien su de ce compte, et a estimé que la question du maintien à l’Assemblée nationale de son ancien ministre du Budget, écartée mercredi par Jérôme Cahuzac, n’aurait jamais dû se poser.
"J’ai vu (cette interview), je n’ai pas regardé jusqu’au bout", a dit mercredi Jean-Marc Ayrault sur France Inter.
"J’ai trouvé qu’il y avait un côté un peu pathétique de quelqu’un qui a confirmé qu’il avait menti, et qu’il avait gravement menti", a-t-il ajouté. "Maintenant, il est face non seulement à sa conscience mais il est face à la justice."
Tout en demandant pardon au président, au Premier ministre et au ministre de l’Economie de leur avoir menti, Jérôme Cahuzac a dit mardi "ignor(er) quel était (le) degré de connaissance" de cette affaire par François Hollande.
"Le président de la République n’avait pas d’informations", a dit mercredi le Premier ministre, estimant par ailleurs que la démission de Jérôme Cahuzac de l’Assemblée nationale était "une évidence", "par respect des Français".
"Je trouve presque indécent qu’on ait organisé un feuilleton" sur cette question", a-t-il dit. "On n’est pas en Amérique, on est en France. Je pense que si dès le départ il y avait eu un peu de décence, la question ne se serait jamais posée."