Une trentaine de personnes de nationalité nigériane ont été interpellées au cours de deux coups de filets menés par la police judiciaire, qui estime que ce réseau a collecté et blanchi entre 30 et 50 millions d’euros depuis 2015, a-t-on ajouté de même source.
Après 15 mois d’enquête, les policiers de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (Ocrteh) et de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (Ocrgdf), ont réussi à identifier l’ensemble des collecteurs faisant remonter l’argent liquide généré par la prostitution de jeunes femmes nigérianes, décrite comme l’une des plus importantes en France.
"Les collecteurs remontaient l’argent depuis Lille, Colmar, Strasbourg, Lyon, Nice, Marseille, Bordeaux, Nantes ou encore Paris", a expliqué le patron de l’Ocrteh, Jean-Marc Droguet.
Un salon de coiffure et une épicerie du XVIIIe arrondissement de Paris servaient de lieux de collecte centralisés avant que l’argent ne soit remis à des transporteurs qui dissimulaient l’argent dans des valises à double fond et quittaient l’hexagone.
Au fil de cette enquête au long cours, deux opérations ont permis de récupérer 200.000 euros en mars, puis 250.000 euros en juin. L’argent était destiné au Nigeria. "Tout repartait au pays", a estimé M. Droguet.