Fillon s’appuie sur Philippe Séguin pour dénoncer la « +médiacratie+ »

François Fillon, dans la tourmente après les soupçons d’emplois fictifs visant sa femme Penelope, a rendu hommage vendredi à son mentor, Philippe Séguin, en dénonçant la "+médiacratie+" et le temps de la "parole fugitive".

"A l’heure de la +peopolisation+ du politique, de la parole fugitive et des tweets, Philippe offre une autre façon de traiter notre démocratie et les Français", a dit M. Fillon à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), à l’occasion de l’entrée des archives de Philippe Séguin aux Archives nationales.

Pour M. Séguin, le "discours était le moment de l’argumentation, de la contradiction, où l’exercice de la pensée se confond avec celui de la citoyenneté", contre les "+émotions instantanées sur lesquelles joue la médiacratie+", a ajouté M. Fillon, citant un passage des mémoires de l’ancien ministre et Premier président de la Cour des comptes.

"Face à la crise de confiance de la politique, Séguin est l’antidote", a encore estimé M. Fillon, vantant un homme qui "opposait l’éloquence d’une réflexion" à la "société du spectacle qui transforme le citoyen en consommateur".

Le candidat de la droite à la présidentielle n’a fait aucune déclaration sur l’affaire touchant sa femme Penelope, visée par une enquête préliminaire ouverte mercredi par le parquet national financier à la suite de révélations du Canard enchaîné pour "détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits".

Le journal satirique a notamment révélé que Penelope Fillon, sans profession connue, avait été la collaboratrice parlementaire de son mari, candidat de la droite à la présidentielle, ce dont personne n’avait connaissance jusqu’à présent, y compris dans le milieu des collaborateurs du parti Les Républicains (LR).

François Fillon, qui mise sur l’enquête judiciaire pour faire "taire les calomnies", a démenti jeudi soir que sa femme ait bénéficié d’emplois fictifs aussi bien comme assistante parlementaire que comme salariée de la Revue des Deux Mondes, propriété d’un de ses amis, l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière.

afp

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