Fillon s’accroche malgré une campagne qui se délite
François Fillon tente de poursuivre sa campagne malgré un soutien qui se délite, pendant que ne cesse d’enfler le scandale de l’affaire des emplois présumés fictifs de sa femme Penelope, qui s’étend aussi à deux de ses enfants.
La veille sur France 2, "Envoyé spécial", suivi par 5,4 millions de téléspectateurs, avait diffusé des extraits d’un entretien accordé en mai 2007 par Penelope Fillon au Daily Telegraph. On la voyait déclarer n’avoir "jamais été l’assistante" ni s’"occuper de la communication" de son mari François Fillon.
Dans un message vidéo posté sur Facebook, l’ancien Premier ministre, accablé depuis dix jours par les révélations initiées par Le Canard enchaîné, a redit vendredi soir qu’il "tiendrait bon". Il a toutefois dit "comprendre" le "trouble" que suscite la cascade de révélations.
François Fillon a demandé mercredi à ses troupes de "tenir 15 jours", le temps que l’enquête du parquet national financier vienne à son terme.
Mais, sans compter les francs-tireurs de son camp, la gauche et le Front national qui l’accablent, les troupes des Républicains semblent hésiter.
Plusieurs députés LR ont déclenché les hostilités : le sarkozyste Georges Fenech, le premier à dégainer mercredi, suivi de peu par le juppéiste Philippe Gosselin, ainsi que le sénateur sarkozyste Alain Houpert.
L’ancienne garde des Sceaux Rachida Dati, avec qui les relations sont glaciales, estime que Fillon, donné éliminé dès le 1er tour par plusieurs sondages, "paie le fait qu’il n’a pas su bien rassembler" et des "erreurs de communication".
AFP