Fertilité : découverte de la molécule qui accroche les spermatozoïdes à l’ovule
Des scientifiques chinois ont indiqué vendredi être parvenus à isoler une molécule qui accroche les spermatozoïdes à l’ovule. Cette découverte pourrait, selon eux, aider à développer des traitements contre l’infertilité et de nouvelles méthodes de contraception.
La fécondation humaine débute au moment où le spermatozoïdes se lie au revêtement de la matrice extra-cellulaire de l’ovocyte, connue sous le nom de zone pellucide (ZP). Il s’ensuit une insertion du spermatozoïde dans cette matrice qui fusionne avec l’ovule, générant un zygote ou cellule œuf. "Bien que les séquences de glucides sur la ZP ont été impliqués dans la liaison des spermatozoïdes, la nature du ligand (molécule qui interagit avec une molécule fonctionnelle) était inconnu." rapporte le guide-santé-org.
Ainsi, William Yeung , professeur dans le département obstétrique et gynécologie explique à l’AFP : "C’est une première étape qui devrait mener à d’autres découvertes". De même, les perspectives de cette trouvaille sont également nombreuses, en particulier en matière d’infertilité. Grâce à l’identification de cette molécule, les médecins vont pouvoir déterminer les patients dont l’infertilité résulte justement de l’absence de cette substance. Le traitement se fera alors par injection directe du spermatozoïde dans l’ovule.
D’autres méthodes de contraception ?
Mais les espoirs de cette découverte vont au-delà du traitement de l’infertilité. Cette étude a permis de révéler que la séquence sialyl-LewisX (SLeX) représente le ligand glucidique majeur. Ainsi, les scientifiques qui ont effectué cette recherche pensent que cela pourrait aussi aider à développer des agents naturels de contraception empêchant la fixation des spermatozoïdes à l’ovule.
Publiés dans la revue Science, les résultats de cette recherche démarrée en 2009 et menée conjointement avec d’autres chercheurs de l’Imperial College de Londres, de l’Academia Sinica de Taïwan et de l’université du Missouri aux États-Unis, devraient être appliqués à des traitements cliniques dans deux ans.