Évènements d’Al-Hoceima: Benyoub propose la poursuite du programme des rencontres du CNDH avec les familles des détenus

Le délégué interministériel aux droits de l’Homme (DIDH), Ahmed Chaouqui Benyoub, a proposé au Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) de poursuivre son programme « appréciable » de rencontres avec les familles des détenus dans le cadre des évènements d’Al-Hoceima.

Dans son rapport consacré à ces évènements, le responsable gouvernemental a recommandé au CNDH, en tant qu’espace de dialogue libre et serein sur les droits humains et vu son rôle stratégique de protection et ses meilleures pratiques en la matière, de capitaliser son expérience relative à l’accompagnement des évènements et de publier un rapport sur la situation des droits de l’Homme dans la province d’Al Hoceima et sa région.

M. Benyoub qui était jeudi l’invité du forum de la MAP a en outre appelé l’Institut Driss Benzekri et son comité scientifique à procéder à une évaluation de l’expérience du CNDH en matière d’accompagnement des évènements d’Al-Hoceima, à élaborer des documents de référence traitant entre autres de l’intervention protectionniste par le biais de la médiation et de l’action proactive.

Il convient en premier lieu, selon lui, de capitaliser les meilleures pratiques en la matière, de mettre en lumière des questions en lien avec les rassemblements, la sécurité, les droits de l’Homme et le suivi des procès.

Le délégué interministériel a en outre appelé à la publication de l’étude consacrée aux évènements de 1958-1959 menée dans le cadre des programmes du conseil national des droits de l’Homme, soulignant qu’il s’agit d’un document de recherche complémentaire dont les données viennent consolider le travail réalisé à ce propos par l’Instance Équité et Réconciliation sur une étape critique de l’histoire du Rif et du pays.

S’agissant des efforts de réconciliation avec la mémoire et l’espace, le rapport a recommandé l’instauration au plus vite d’un programme d’urgence pour la mise en œuvre de toutes les recommandations de l’IER, dans un cadre de partenariat et de coopération.

Abordé les restrictions administratives et juridiques entre le citoyen et l’administration, le rapport a appelé le Médiateur du Royaume, étant membre du CNDH, à examiner la possibilité de dresser un diagnostic sur les différends existants ou supposés entre le citoyen et l’administration pour ce qui est des obstacles structurels, organisationnels et juridiques à l’application des dispositions constitutionnelles et du nouveau concept de l’autorité ainsi que des exigences de la justice territoriale, et à publier un rapport dans ce sens.

Concernant les atteintes présumées aux droits et libertés garantis par la Constitution, le Délégué interministériel a appelé les autorités compétentes, aux niveau central, régional et local, à enquêter à ce sujet en se référant aux cas relevés par les acteurs de la société civils.

Le rapport a recommandé la mise en place d’un programme urgent pour l’analyse et la diffusion des jugements et décisions de la justice dans le domaine de la protection des droits de l’Homme.

Il s’articule autour de six chapitres à savoir : les faits significatifs, le procès de Casablanca, les garanties d’un procès équitable, les actions et les efforts des autorités et des institutions constitutionnelles, les rencontres de communication et les initiatives des acteurs civils, ainsi que les conclusions sur le contexte, les manifestations, la mémoire et l’espace et enfin les recommandations.

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