Etats-Unis: le gouvernement refuse de publier des emails « top secret » d’Hillary Clinton

Le département d’Etat américain a indiqué vendredi qu’il ne publierait pas plusieurs emails stockés sur un serveur privé d’Hillary Clinton quand elle était chef de la diplomatie, à l’origine d’une tempête politique aux Etats-Unis, parce que leur contenu était « top secret ».

La classification de ces documents "sera actualisée à la demande des services de renseignement parce qu’ils contiennent une catégorie d’informations top secret", a expliqué le porte-parole du département d’Etat John Kirby lors de son point de presse quotidien.

Cette décision pourrait jeter un froid sur la campagne de l’ancienne ministre, qui brigue la Maison Blanche et sillonne actuellement l’Iowa (centre), où se tiennent lundi les premières consultations des "primaires" en vue de l’investiture des candidats par les partis.

Son équipe de campagne a aussitôt réagi pour exprimer son opposition à cette décision: "Nous nous opposons fermement au blocage de la diffusion de ces emails. Depuis qu’elle a remis ces emails au département d’Etat il y a plus d’un an, Hillary Clinton a toujours demandé qu’ils soient mis à la disposition du public".

L’ancienne chef de la diplomatie est embourbée depuis mars dans une controverse sur ses dizaines de milliers d’emails lorsqu’elle pilotait le département d’Etat (2009-2013).

L’utilisation d’un compte privé à des fins professionnelles, bannie par les règles de l’administration, lui a valu d’être vivement critiquée par ses adversaires républicains.

Le département d’Etat rend publics régulièrement, dans un souci de transparence, plusieurs milliers des quelque 30.000 emails que Mme Clinton lui avait remis.

Plusieurs d’entre eux contiennent des informations classifiées, dont certaines "top secret", ce qui pose la question de la sécurité de ces emails.

Le département d’Etat doit publier vendredi soir une nouvelle salve de ces emails, contenus dans 1.000 pages, mais "s’opposera entièrement à la publication de sept séries d’emails provenant de 22 documents, qui remplissent au total 37 pages", selon M. Kirby.

Ces emails "n’étaient pas classifiés au moment où ils ont été envoyés", a précisé M. Kirby.

Le système d’emails a été découvert par les enquêteurs parlementaires qui réclamaient les communications d’Hillary Clinton relatives à la Libye et à l’attaque de Benghazi en septembre 2012.

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