Espagne : les socialistes veulent former un gouvernement avec Podemos et Ciudadanos

Le secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, s’est dit disposé à présider un gouvernement composé de ministres socialistes, ainsi que des partis de Podemos (extrême gauche) et de Ciudadanos (centre doit).

"Je n’écarte pas la possibilité d’inclure des représentants de Podemos et de Ciudadanos à un éventuel gouvernement transversal", a dit mardi le leader des socialistes lors d’une interview à la radio privée Cadena Ser, sans préciser les fonctions qu’ils pourraient assumer.

Sanchez avait exprimé récemment sa disposition à présider un cabinet hétérogène formé par des ministres de son parti, les centristes, la gauche radicale et des indépendants.

Concernant sa réunion avec le secrétaire général de Podemos Pablo Iglesias prévue mercredi, Sanchez s’est montré optimiste quant à la possibilité d’atteindre un compromis permettant de former un gouvernement.

Il a estimé nécessaire que Podemos accepte le pacte signé entre les socialistes et Ciudadanos pour parvenir à un accord sur le prochain cabinet, soulignant que le pacte conclu entre le centre droit et les socialistes a été le premier pas vers le changement en Espagne.

Et d’ajouter qu’aucune formule de gouvernement n’est écartée. "Il faut d’abord discuter d’une feuille de route" entre les différents partis, d’autant plus que le délai établi par la constitution pour former un gouvernement expire le 23 avril.

Les centristes et les socialistes avaient signé, le 24 février dernier, à un accord de gouvernement où ils se sont mis d’accord sur une série de grands axes de politique économique et sociale. Toutefois, leur alliance n’a pas été suffisante pour assurer l’investiture du leader socialiste Pedro Sanchez comme chef du gouvernement.

Le roi d’Espagne avait chargé en février dernier le secrétaire général du PSOE de former un gouvernement, mais le Congrès des députés espagnol a voté deux fois contre son investiture au poste de président du gouvernement.

Il s’agit de la première fois qu’un candidat désigné par le roi d’Espagne pour former un cabinet n’est pas investi depuis l’instauration de la démocratie dans le pays ibérique.

Le Parlement espagnol dispose d’un délai allant jusqu’au 2 mai pour investir un nouveau gouvernement, faute de quoi il faudra convoquer de nouvelles élections.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite