Espagne: le Sénat adopte la réforme constitutionnelle sur le déficit public

La réforme portant sur la limitation du déficit public dans la Constitution espagnole, proposée par le gouvernement et soutenue par le principal parti de l’opposition, a été adoptée, mercredi, par le sénat espagnol (Chambre haute du Parlement).

La réforme, qui porte sur l’amendement de l’article 135 de la Constitution espagnole en y introduisant une " règle d’or " relative à la stabilité budgétaire, a été adoptée, dans le cadre d’une procédure d’urgence, par 233 voix contre trois.

Elle a été approuvée grâce à l’appui des deux principales formations politiques au Parlement, le Parti socialiste (PSOE-au pouvoir) et le Parti Populaire (PP-opposition), ainsi que de l’Union du Peuple Navarre (UPN).

Des amendements à cette réforme proposés par plusieurs partis minoritaires de la Gauche et les Nationalistes Basques, Catalans et Canariens, ont été, par ailleurs, rejetés à la majorité des membres du sénat grâce à un accord conclu entre les deux principales formations politiques.

Vendredi dernier, le Congrès des députes espagnol (Chambre basse du Parlement) avait adoptée, de son côté, cette réforme à une majorité écrasante de 316 voix pour et 5 contre.

Cette réforme a été entérinée par las Cortes Espagnol (Parlement) en dépit des nombreuses voix (partis politiques minoritaires, syndicats, mouvement de protestation du 15 mai) qui n’ont cessé de réclamer la consultation du peuple pour décider d’un réforme qui tracera son avenir économique.

Une manifestation regroupant des milliers d’espagnols a eu lieu, mardi soir à Madrid, à l’appel des deux principales centrales syndicales du pays, Commissions ouvrières (CCOO) et Union générale du travail (UGT), pour exiger l’organisation d’un référendum sur cette réforme et réclamer et dénoncer l’accord conclu par le PSOE et le PP.

Les manifestants, qui exigent l’implication du peuple dans cette réforme Constitutionnelle en raison des répercussions qu’elle aura sur son niveau de vie, ont également dénoncé la dictature des marchés à laquelle se plie le gouvernement.

Selon les protestataires, cette réforme intervient en réponse aux pressions exercées par certains gouvernements européens et par les marchés financiers sur l’Espagne en raison de sa dette extérieure.

Des marches de protestation similaires ont été organisées dans les plus grandes villes espagnoles comme Barcelone. Le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, avait proposé récemment de fixer dans la Constitution la limite à ne pas dépasser pour le déficit public.

Défendue par le gouvernement pour donner "des messages clairs aux marchés internationaux et garantir la stabilité budgétaire de l’ensemble des administrations publiques", cette réforme n’est pas du goût des deux principales centrales syndicales en Espagne, CCOO et UGT, qui l’ont totalement rejetée car " inappropriée ".

Pour les syndicats, " l’unique manière de sortir de la crise économique consiste à renouer avec la croissance économique, à créer les emplois et à renforcer le contrô le des dépenses publiques".

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