Ce qui avait commencé comme un débat sur la stratégie entre Pablo Iglesias et le numéro deux Inigo Errejon, co-fondateurs de ce mouvement anti-austérité proche du grec Syriza, a tourné à la foire d’empoigne.
A l’issue du deuxième congrès du parti, "l’assemblée citoyenne" de samedi et dimanche à Madrid, à laquelle assisteront 10.000 personnes, les militants trancheront : ils définiront le programme et décideront s’ils reconduisent ou pas le secrétaire général de ce parti fondé en janvier 2014.
En moins de deux ans, Podemos ("Nous pouvons") avait su canaliser les aspirations des milliers d’Espagnols qui avaient participé au mouvement des "indignés" contre l’austérité et la corruption, devenant la troisième force politique du pays.
Les sondages le placent en outre régulièrement devant le Parti socialiste espagnol, en pleine déconfiture. Mais depuis l’été, rien ne va plus.