"Tant qu’Israël ne présentera pas des excuses à la Turquie, ne versera pas des compensations pour les familles des victimes, et ne lèvera pas le blocus de la bande de Gaza, une normalisation des relations est impensable", a-t-il dit à l’ouverture de la conférence des ambassadeurs palestiniens.
Après le raid israélien dans les eaux internationales sur le Mavi Marmara, le 31 mai 2010, qui avait tué neuf ressortissants turcs alors que le navire tentait de briser le blocus maritime imposé par Israël à Gaza, la Turquie avait rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv et assuré que les relations bilatérales ne seraient "plus jamais les mêmes".
Erdogan a appelé à une levée immédiate du blocus imposé par l’Etat hébreu à la Bande de Gaza, ajoutant que tous les besoins urgents de la population de Gaza devraient être satisfaits par les pays de la région.
Le Premier ministre turc, qui s’exprimait en présence du président palestinien, Mahmoud Abbas, a indiqué que les Nations-Unies et les Etats-Unis seront tenus pour responsables de crime contre la population palestinienne s’ils ferment les yeux sur les pratiques inhumaines perpétrées par Israël contre ce peuple.
Il est inacceptable du point de vue humain de laisser les Palestiniens sans Etat depuis plus de 60 ans, a-t-il souligné lors de la conférence des ambassadeurs, qui se tient les 23 et 24 juillet à Istanbul, avec la participation des chefs de missions étrangères de la Palestine et les hauts responsables du ministère palestinien des Affaires étrangères pour discuter notamment du projet d’adhésion d’un Etat palestinien à l’ONU.