"Nous cherchons la justice ici, et toute la vérité sera révélée, (…), la vérité nue", a déclaré M. Erdogan lors d’un rassemblement à Istanbul.
Ryad a finalement admis samedi que Jamal Khashoggi, un journaliste critique du pouvoir saoudien et contributeur du Washington Post, avait été tué dans l’enceinte du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.
Les autorités saoudiennes assuraient jusqu’alors qu’il avait quitté vivant le consulat.
M. Erdogan a précisé qu’il ferait une déclaration exhaustive sur cette affaire mardi, lors d’une intervention au parlement devant les députés de l’AKP, le parti au pouvoir.
Les autorités turques estiment que les quinze ressortissants saoudiens arrivés à Istanbul le 2 octobre à bord de deux avions sont liés à la mort du journaliste.
"Pourquoi ces quinze hommes sont-ils arrivés ici? Pourquoi dix-huit personnes ont-elles été arrêtées?", a demandé le président turc.
Ryad a indiqué que cinq hauts responsables avaient été limogés et 18 ressortissants saoudiens arrêtés à la suite de l’enquête initiale engagée par les autorités saoudiennes sur cette affaire.
Le président Erdogan s’est abstenu jusqu’ici de faire des déclarations fracassantes sur la mort de Jamal Khashoggi, se contentant de se référer à l’enquête en cours.
Selon les experts, le président turc cherche de la sorte à éviter une rupture totale avec l’Arabie saoudite.