Au-delà de la signature probable de grands contrats, notamment pour Airbus et Areva, la Chine est un partenaire clé, pour le chef de l’Etat français, dans la perspective de la présidence française du G20. Nicolas Sarkozy s’efforce depuis près d’un an de rallier la Chine à sa croisade en faveur d’une réforme du système monétaire international, dont il souhaite voir le G20 poser les premiers jalons pendant la présidence française, qui débute à l’issue du sommet de Séoul, le 12 novembre.
Le montant total des contrats qui seront signés lors de la visite de Hu Jintao s’élèvera à 20 milliards de dollars, soit 14 milliards d’euros, a précisé la vice-ministre chinoise des Affaires étrangères. L’Elysée a déclaré pour sa part un montant total de 16 milliards d’euros.
Airbus a signé un contrat de 14 milliards d’euros portant sur l’acquisition chinoise de 102 appareils (A320, A330 et A350). Alcatel-Lucent a conclu 3 contrats de 1,2 milliards d’euros avec 3 opérateurs de télécommunications chinois. Areva, le groupe nucléaire français va fournir 20.000 tonnes d’uranium sur 10 ans au groupe d’électricité chinois CGNPC pour 2,5 milliards d’euros.
Alstom, GDF Suez et l’assureur mutualiste Groupama ont eux aussi conclu des accords ou des contrats avec des partenaires chinois.
"La Chine ne doit pas être vécue comme un risque mais comme une opportunité", a déclaré jeudi matin Nicolas Sarkozy, lors d’un déplacement à Troyes, dans l’Aube.
Aucune rencontre avec la presse n’était prévue pendant la visite de Hu Jintao. Une façon d’éviter les questions embarrassantes sur la question des droits de l’homme en Chine et sur la libération de l’opposant Liu Xiaobo, prix Nobel de la Paix, emprisonné depuis 1 an.