"Soyons clairs: sans un arrêt immédiat des affrontements violents et sans le rétablissement d’une paix durable, prospérité et vie meilleure seront un rêve lointain", a dit M. Ban selon la transcription officielle de ses propos.
Le pays a deux gouvernements et deux parlements rivaux depuis que Tripoli est tombée en août aux mains des miliciens venus de Misrata, ville de l’ouest du pays.
Les autorités reconnues par la communauté internationale et la Chambre des représentants, le parlement élu, se sont repliées à Tobrouk, dans l’est du pays. A Tripoli, les miliciens proches des islamistes ont mis en place leur propre gouvernement et maintenu l’ancien parlement, le Conseil général national (CGN).
Les problèmes de la Libye peuvent être résolus par le dialogue, a déclaré Ban Ki-moon lors d’une rencontre avec le vice-président et plusieurs élus de la Chambre des représentants, dont des députés de Misrata qui boycottent les séances parlementaires organisées à Tobrouk.
Des discussions sous l’égide de l’Onu se sont ouvertes il y a deux semaines à Ghadamès, dans le sud du pays, pour tenter de mettre fin aux violences. Mais les miliciens de Misrata et leurs rivaux de Zentane, qui se sont affrontés pendant plus d’un mois cet été à Tripoli, ne participent pas à ces discussions.
"Nous appelons à un dialogue politique (…) et nous saluons le rôle de médiateur que joue l’Onu", a déclaré à Reuters Fathi Bashagha, l’un des députés qui boycottent les travaux de la Chambre des représentants à Tobrouk.
Dans une vidéo diffusée sur internet, un chef de la milice de Misrata, Salah Badi, a toutefois estimé que les circonstances n’étaient actuellement pas réunies pour mener des négociations et a présenté les négociateurs de Ghadamès comme des "criminels".
A Benghazi, dans l’est de la Libye, des miliciens islamistes affrontent également les forces spéciales de l’armée, alliées aux brigades de l’ex-général Khalifa Haftar. Depuis août, 130 soldats ont été tués dans ces combats.