Emmanuel Macron : « illusionniste » ou « équilibriste » face à la presse

Le chef de l’Etat livre jeudi aux journalistes ses réponses au grand débat après cinq mois de crise des « gilets jaunes », un exercice qualifié par les éditorialistes d' »illusionniste » voire d' »équilibriste ».

Dans L’Humanité, Maurice Ulrich rappelle que "l’illusionniste ne sort jamais du chapeau que le lapin qu’il y a mis". Revenant sur le souhait d’Emmanuel Macron que les Français "travaillent davantage" (émis dans l’allocution non diffusée le soir de l’incendie de Notre-Dame, ndlr), l’éditorialiste du quotidien communiste ne se fait aucune illusion: "revoilà donc, au passage, les fainéants à qui il ne cédera rien, ceux qui n’ont qu’à travailler pour se payer un costard ou traverser la rue pour avoir du boulot."

Dans Le Figaro, Guillaume Tabard imagine mal "qu’il sorte de son chapeau une idée révolutionnaire à laquelle il n’aurait pas pensé avant l’incendie de Notre-Dame" et pense que "les citoyens attendraient du président qu’il leur dise clairement où il les emmène".

"Le locataire de l’Elysée sortira-t-il de sa manche une mesure spectaculaire, non prévue à l’origine, qui imprimerait sa marque pour le reste de son quinquennat?", se demande Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne).

De son côté, Grégoire Amir-Tahmasseb dans L’Union croit qu’"Emmanuel Macron va devoir se livrer ce jeudi à un exercice d’équilibriste particulièrement compliqué."

L’Opinion ironise à la Une sur cette "deuxième prise" après les fuites sur les mesures qu’il devait annoncer : "Macron, comment rallumer un pétard mouillé" titre le quotidien libéral. Son éditorialiste, Rémi Godeau estime d’ores-et-déjà que "l’incendie de Notre-Dame a privé le Président d’un +effet waouh+".

Le Parisien annonce "la grande explication" ou encore "l’heure de vérité" et voit "un exercice crucial pour relancer le quinquennat", alors que Libération pense que Macron passe "l’oral de rattrapage".

Pour Benoît Gaudibert de L’Est Républicain, "Emmanuel Macron joue son va-tout. A défaut de totalement convaincre – mission impossible – il devra marquer les esprits", affirme-t-il.

Enfin dans Le Républicain Lorrain Michel Klekowicki prévient que "le Président doit prouver qu’il a compris la question et qu’il connaît la réponse."

"Que l’on ne s’y trompe pas : ce soir, c’est le premier jour du reste du mandat d’Emmanuel Macron", conclut-il.

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