De nouveaux pourparlers sur la Syrie s’ouvrent au Kazakhstan

Des délégations de l’Iran, la Turquie et la Russie sont arrivées jeudi au Kazakhstan pour une nouvelle session de pourparlers de paix sur la Syrie, en présence d’émissaires du régime de Damas et des rebelles.

Des rencontres bilatérales et trilatérales sont prévus jeudi dans la capitale de ce pays d’Asie centrale avant une session plénière vendredi, a précisé le ministère kazakh des Affaires étrangères.

L’émissaire des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, est également attendu pour les pourparlers.

Les discussions devraient notamment porter sur la région syrienne d’Idleb (nord-ouest), sous contrôle du groupe Hayat Tahrir al-Cham dominé par l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda.

Dernière région échappant au contrôle du régime, Idleb a jusqu’à présent échappé à une offensive grâce à un accord signé en septembre par la Russie, alliée de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles. Mais les bombardements du régime ont augmenté depuis que Hayat Tahrir al-Cham a pris le contrôle total de région en janvier.

Les échanges de prisonniers et la distribution de l’aide humanitaire doivent également être abordés.

Entamé début 2017, le processus d’Astana, capitale du Kazakhstan récemment rebaptisée Nur-Sultan, a progressivement éclipsé les négociations sous l’égide de l’ONU entre le régime de Bachar al-Assad et l’opposition, incapable de trouver une solution définitive à la guerre qui a fait plus de 370.000 morts depuis 2011.

Il est mené à l’initiative de la Russie et de l’Iran, alliés de Damas, en coordination avec la Turquie, parrain de certains groupes rebelles, et sans implication de Washington.

Ce processus illustre le rôle incontournable de Moscou, dont l’intervention militaire en septembre 2015 a permis au régime de Bachar al-Assad, alors en mauvaise posture, de renverser la donne.

Les dernières sessions de négociations ont toutefois donné peu de résultats et la Russie pousse à la création d’un comité constitutionnel en Syrie qui relancerait le processus politique de règlement du conflit.

Selon le plan de l’ONU, ce comité comprendrait 150 membres: 50 choisis par le pouvoir, 50 par l’opposition et 50 par l’émissaire de l’ONU afin d’insérer dans la réflexion des experts et des représentants de la société civile.

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