Les jurés ont donc été un peu moins sévères que l’avocat général qui avait réclamé, en fin de matinée, 12 ans de réclusion criminelle à l’encontre de cette femme "jalouse et meurtrière".
Lors de son réquisitoire, Christian Roussel a décrit l’accusée comme "un tyran domestique qui se transforme en meurtrière".
Guylaine Collober, elle, est revenue sur le récit de cette soirée de novembre 2008 pendant laquelle elle avait mis "un ou deux coups de poing" à son conjoint qui venait, selon elle, de la "gifler". Le septuagénaire, souffrant de problèmes cardiaques, avait succombé quelques instants plus tard.
L’accusée s’est aussi expliqué à l’audience sur ce geste fou, celui de congeler le corps de son conjoint: "il fallait que le temps s’arrête. Le froid allait empêcher son corps de s’abîmer". Guylaine Collober avait donc acheté un énorme congélateur, qu’elle s’était fait livrer quelques jours après le drame.
Le cadavre y était resté pendant plus d’un an et demi, entreposé parmi des sacs de nourriture, jusqu’à ce que la fille de l’accusée ait finalement fait part à la police lyonnaise de ses soupçons. Une enquête avait alors été ouverte et l’affaire avait éclaté au grand jour.