"Cette décision a été prise de manière unilatérale, sans concertation avec les autorités marocaines, et apparaît aujourd’hui comme étant partiale", a souligné Mme Dati dans un communiqué.
Rappelant que le Maroc participe activement aux institutions de l’ONU y compris en ce qui concerne la protection des droits de l’Homme, Mme Dati a fait observer qu’à ce seul titre, "le Maroc méritait de ne pas subir un pareil traitement".
L’ex-ministre française de la justice a en outre fait savoir que la proposition d’élargissement du mandat de la Minurso est "sans fondement" au regard du travail accompli par le Maroc pour garantir le respect des droits de l’Homme sur l’ensemble de son territoire.
"Le Maroc est allé, ces dernières années et de sa propre initiative, de réussite en réussite pour la promotion des droits de l’Homme", a-t-elle insisté, notant que la réforme constitutionnelle, voulue par SM le Roi Mohammed VI et adoptée par le peuple marocain, est le meilleur exemple qui illustre l’engagement du Maroc en faveur de la promotion et la consécration des droits humains.
Pour toutes ces raisons et bien d’autres, a-t-elle ajouté, "j’ai décidé d’adresser un courrier au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et au secrétaire d’Etat américain John Kerry pour leur faire part de ma très vive émotion suite à cette volonté de dénaturation du mandat de la Minurso, en leur demandant de revenir en arrière".
Mme Dati n’a pas aussi manqué de mettre en garde contre toute dénaturation du mandat de la Minurso, relevant qu’une telle démarche vient déstabiliser un pays ami et exemplaire qui est un modèle de stabilité aujourd’hui dans le monde arabe et un allié sûr face aux menaces qui pèsent sur le monde notamment dans le Sahel.
La dénaturation de la mission de la Minurso vient aussi menacer les négociations en cours concernant les Provinces du Sud, alors que le Maroc, notamment avec son plan d’autonomie, a toujours montré sa volonté de trouver une solution équitable, durable et acceptable par tous, a averti Mme Dati.
La parlementaire européenne a fait part aussi de son souhait que la France puisse rappeler ces quelques "vérités" au Conseil de Sécurité et réaffirmer le soutien de la communauté internationale aux efforts considérables déployés par le Maroc.