Egypte : les islamistes dominent avec plus de 65% des suffrages lors de la 2ème phase des législatives
Selon ces résultats, la liste conduite par le parti Liberté et Justice a recueilli 36,5 pour cent des voix et le parti "Al Nour" a récolté 28,7 % des voix, devant le parti libéral "Al Wafd" et la coalition du Bloc Egyptien avec respectivement de 9,6 et 7 %.
Pour le scrutin uninominal à deux tours lors de cette deuxième phase, les partis "Liberté et justice" et "Al-Nour" ont remporté respectivement 40 et 13 sièges.
Cette phase des législatives égyptiennes a concerné neuf gouvernorats, à savoir Al-Jiza, Menoufia, Charquia, Ismaïlia, Bénisouif, Suez, Béheira, Souhag et Aswane. Lors de cette étape, plus de 18,7 millions d’Egyptiens avaient voté pour élire 180 candidats dans neuf des 27 provinces du pays.
Les législatives égyptiennes sont organisées sur trois étapes, étalées sur près de quatre mois.Près de 50 millions d’électeurs sur 82 millions d’Egyptiens sont appelés à voter pour élire 498 membres de l’Assemblée du peuple (chambre des députés), tandis que 10 autres seront nommés par le chef de l’armée et chef d’Etat de fait, le maréchal Hossein Tantaoui.
Lors de la première étape qui a concerné notamment les gouvernorats du Caire, d’Alexandrie et Louxor, les islamistes, toutes tendances confondues, ont raflé 65 % des voix. Selon ces résultats, les partis "Liberté et Justice", Al-Nour et Al Wassat (modéré) ont obtenu respectivement 36,6 %, 24,3 % et 4,27 % des suffrages, alors que l’alliance des partis libéraux laïcs s’est classée troisième avec 13,3 % des voix.
Le parti libéral Wafd est crédité de 7,1 % des voix à l’issue de cette première phase du vote et l’alliance "La révolution continue" a obtenu 3,5 %.
En vertu de la loi, un tiers des 498 sièges au Parlement est réservé aux candidats individuels, les deux autres tiers étant attribués à la proportionnelle au scrutin de liste.
Les autres régions voteront lors de la dernière phase du scrutin, prévue début janvier dans le cadre d’élections, les premières depuis la démission le 11 février, sous la pression de la rue, du président Hosni Moubarak.
La principale tâche des députés consistera à désigner une commission de 100 membres d’une Assemblée constituante chargée d’élaborer une nouvelle loi fondamentale.
Le cycle électoral se poursuivra du 29 janvier au 11 mars avec l’élection du conseil de la Choura.