Egypte : le parti salafiste « Al Nour » annonce sa participation aux élections législatives

Le parti salafiste égyptien "Al Nour" a annoncé, lundi, sa participation aux élections législatives, prévues fin avril.

"La situation actuelle exige le parachèvement des institutions (..) Nous avons besoin d’un parlement et de conseils élus", a dit Besssam Zarka, un des leaders du parti dans des déclarations à la presse.

Il a souligné qu’il est impératif de mettre en œuvre la feuille de route élaborée pour sortir de cette crise, relevant que la participation de son parti à ce scrutin est conditionnée à la transparence de l’opération électorale.

Il a dans ce sens appelé à mettre en place des mesures claires pour garantir l’impartialité et la neutralité des administrations influant le processus électoral.

Pour sa part, l’ancien directeur général de l’agence internationale de l’énergie atomique et président du parti "Addoustour", Mohamed El Baradei, a annoncé le boycott de ces législatives, appelant toutes les forces, les partis et courants politiques ainsi que les masses à en faire autant.

Le parti a indiqué, dans un communiqué rendu public dimanche soir, "ne pas reconnaître la légitimité du parlement qui sera issu des élections", précisant qu’il compte soumettre cette "recommandation" au front du salut national dans le cadre de l’engagement du parti à respecter l’unité et la pérennité de cette coalition.

La décision du boycott, a ajouté le communiqué, "ne signifie pas que le parti rompt avec les masses qui n’ont cessé, tout au long des trois derniers mois, d’exprimer leur colère avec des moyens pacifiques. Bien au contraire le parti poursuivra la lutte pour la réalisation des objectifs de la révolution et pour empêcher une tendance politique de dominer tous les rouages de l’Etat".

La décision du parti, a précisé le communiqué, intervient suite au refus du gouvernement de former un gouvernement neutre qui superviserait l’opération électorale, affirmant qu’il "continuera à faire face à l’actuel exécutif dominé par le parti de Liberté et de Justice et ses sympathisants notamment dans les ministères qui peuvent influer sur le processus électoral tels celui de la justice, de l’intérieur et du développement local".

Pour apaiser la situation, le président égyptien Mohamed Morsi a appelé lundi à la tenue d’un dialogue national afin de discuter des moyens de garantir l’intégrité des prochaines élections législatives.

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