"A tous les Egyptiens et toutes les Egyptiennes libres: manifestez contre le sanglant coup d’Etat militaire!", déclare la confrérie, qui espère que des millions de personnes descendront dans les rues.
Les Frères musulmans ont annoncé dans le même temps, jeudi, avoir proposé un cadre de négociations via l’Union européenne pour résoudre la crise politique née de la destitution du président Morsi.
Il s’agit de la première offre officielle de négociations faite par la confrérie depuis la destitution de Mohamed Morsi, qui est détenu dans un lieu secret.
Gehad el Haddad, porte-parole de la confrérie islamiste, a déclaré à Reuters que la proposition avait été soumise à Bernardino Leon, émissaire de l’UE, avant la visite au Caire mercredi de la haute représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Le diplomate européen a confirmé avoir proposé les "bons offices" de l’Union pour tenter de résoudre la crise, tout en précisant que le terme de "médiateur" était quelque peu exagéré.
La proposition, telle qu’elle a été décrite par Gehad el Haddad, en est encore à ses premiers pas. Ce dernier n’a pas donné de détails, la décrivant seulement comme un "cadre" devant permettre d’ouvrir un espace de dialogue. Il a insisté sur lafermeté de la demande des Frères musulmans qui exigent l’annulation du "coup d’Etat" du 3 juillet.
Il a précisé qu’il ignorait encore qui, de l’armée ou des hommes politiques, serait leur interlocuteur. "Nous avons besoin d’une troisième partie prenante (aux discussions). Nous ne savons pas qui ce sera. L’armée ? Le FSN?", s’est-il interrogé, en référence au Front du salut national, la principale coalition d’opposition à Mohamed Morsi.