Échec du lancement d’un satellite par l’Iran

L’Iran a échoué mardi à placer sur orbite un satellite qu’il avait lancé malgré les critiques des États-Unis, a indiqué à la télévision d’État le ministre des Télécommunications.

"Le lancement ce matin du satellite Payam par la fusée Basir a réussi. Mais malheureusement le satellite n’a pas pu être placé sur orbite lors de la dernière phase", a déclaré Mohammad Javad Azari-Jahromi.

Payam et la fusée porteuse avaient été testés avec succès avant les deux premières phases, mais le satellite n’a pu atteindre "la vitesse nécessaire" quand il s’est détaché de la fusée lors de la troisième phase, a-t-il précisé.

Le satellite devait graviter autour de la Terre à environ 600 km d’altitude, avait indiqué lundi la télévision d’Etat.

Mercredi dernier, le ministre des Télécommunications avait déclaré que le satellite "Payam" et un deuxième appelé "Doosti" avaient été testés avec succès et que "des bonnes nouvelles" seraient bientôt communiquées.

Le satellite "Doosti", en orbite à 250 km d’altitude, sera chargé de la même mission que "Payam", avec un accent mis sur l’agriculture, avait alors précisé le ministre, cité par l’agence de presse Tasnim.

Le président iranien a indiqué lundi que les deux engins avait été fabriqués à l’Université de Technologie Amirkabir de Téhéran et qu’ils seraient mis en orbite "dans les prochains jours" afin de collecter des informations sur l’environnement en Iran.

Mardi, le ministre des Télécommunications a assuré que l’Iran comptait toujours placer le satellite "Doosti" en orbite, sans préciser la date du lancement. "Nous ferons de notre mieux pour le mettre en orbite", a-t-il affirmé.

Les Etats-Unis ont appelé le 3 janvier l’Iran à renoncer à des tirs de fusées prévus dans le cadre de son programme spatial, jugeant qu’il s’agirait d’une "provocation".

"De telles actions démontreraient une fois de plus que l’Iran défie la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui appelle le régime iranien à ne mener aucune activité liée à des missiles balistiques capables de transporter des armes nucléaires", avait déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

"Les Etats-Unis ne resteront pas les bras croisés pendant que les politiques destructrices du régime iranien mettent en péril la stabilité et la sécurité internationales", a-t-il prévenu.

Washington a fait de l’Iran son ennemi numéro un et a adopté des sanctions économiques draconiennes après s’être retiré en 2018 de l’accord sur le nucléaire iranien jugé trop laxiste par le président Donald Trump.

Téhéran a rejeté lundi les accusations selon lesquelles ses activités spatiales constituaient une violation de la résolution de l’ONU.

"Le satellite fait partie d’un projet civil aux objectifs purement scientifiques. L’Iran n’attendra la permission d’aucun pays pour conduire de tels projets scientifiques", a assuré Bahram Ghassemi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, selon l’agence Isna.

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