DSK : la défense pourrait plaider le vice de procédure

Selon les informations de Libération, les avocats de Dominique Strauss-Kahn pourraient arguer que l’identification de l’ex-patron du FMI par la femme de chambre au commissariat a été faussée, la jeune femme ayant vu son image à la télévision la veille

DSK : la défense pourrait plaider le vice de procédure
.Dans le procès annoncé de Dominique Strauss-Kahn, la défense pourrait utiliser un argument technique pour disculper son client : le vice de procédure. Benjamin Brafman et William Taylor, les deux avocats de DSK, examinent les détails de l’arrestation de leur client à la recherche de la moindre faille. D’après Libération,une erreur de procédure pourrait être exploitée dès la prochaine audience, le 18 juillet.

Nafissatou Diallo, qui accuse DSK d’avoir tenté de la violer dans une suite de l’hôtel Sofitel de New York, a formellement identifié le Français derrière une vitre sans tain dans le commissariat d’Harlem, le dimanche 15 mai vers 16 heures. Mais d’après le dossier rendu public par le procureur le 16 mai, la femme de chambre aurait déjà identifié l’ancien patron du FMI par deux fois, la veille.

Ainsi, le samedi 14 mai à 14h30, les membres de l’hôtel Sofitel ont montré à la victime présumée une photo de l’ancien ministre socialiste en lui demandant s’il s’agissait de son agresseur. À 23 heures, Nafissatou Diallo aurait également reconnu DSK alors que son visage apparaissait à la télévision.

Les images du déjeuner examinées par la défense

Pour les avocats Brafman et Taylor, pas de doute, l’identification formelle de DSK du dimanche a été faussée, et est donc irrecevable. «Ils peuvent souligner que la victime présumée avait déjà l’image de l’accusé dans la tête quand on lui a demandé de l’identifier», explique Bradley Simon, un avocat new yorkais interrogé par Libération. «Ils ont toute latitude pour déposer une motion et contester le processus d’identification».

Selon le quotidien, le dossier du procureur indique que les deux premières identifications n’ont pas été arrangées pour influencer la victime, et ne pouvaient être évitées. Mais l’argument de la défense pourrait être suffisamment fort pour invalider la procédure.

Lundi, le New York Times rapportait que la défense examinait également les images prises par les caméras de vidéosurveillance du restaurant où DSK avait déjeuné avec sa fille Camille peu après l’agression supposée de Nafissatou Diallo. Ont-elles pu filmer l’homme politique français ? Si oui, toute attitude calme et détendue de DSK sera utilisée comme argument par la défense pour prouver l’innocence de leur client. Dominique Strauss-Kahn avait plaidé non-coupable le 6 juin.

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