"Le vice-président sera en déplacement à l’étranger" à ce moment-là, a indiqué vendredi un responsable américain, sans autre précision.
Le vice-président des Etats-Unis est, constitutionnellement, le président du Sénat et est traditionnellement présent pour représenter la chambre haute lorsque l’ensemble des parlementaires américains se réunissent.
Son absence est extrêmement rare: sur huit discours prononcés par des dirigeants étrangers devant le Congrès depuis 2009, M. Biden a toujours été présent à une seule exception près.
La Maison Blanche, qui avait fait part de son irritation à l’annonce de cette invitation, a déjà annoncé que M. Obama ne rencontrerait pas Benjamin Netanyahu lors de son passage à Washington.
Interrogé cette semaine sur une éventuel boycott par certains élus démocrates de ce discours controversé, Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama, a refusé de se prononcer. "Le président pense que la décision appartient à chaque élu", a-t-il répondu.
La visite du Premier ministre israélien – dont la mésentente avec le président américain est notoire – intervient en plein bras de fer entre Maison Blanche et Congrès sur l’Iran.
Une bonne partie des élus américains sont favorables à l’adoption de sanctions contre Téhéran avant même la conclusion des négociations internationales sur le nucléaire iranien. M. Obama a clairement indiqué qu’il opposerait son veto à de nouvelles sanctions. Or M. Netanyahu est un grand pourfendeur du programme nucléaire que l’Iran proclame purement civil.