Deux ministres russes en Turquie dimanche pour parler de la Syrie et la Libye
Les ministres russes des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et de la Défense Sergueï Choïgou sont attendus dimanche en Turquie pour des pourparlers sur des questions régionales, dont le conflit en Libye, a annoncé samedi Ankara.
Les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan ont convenu de cette visite, a précisé le ministère turc des Affaires étrangères.
« Au cours de cette visite, les délégations doivent avoir des consultations et discuter de la coordination sur des questions régionales », a ajouté le ministère.
Une source diplomatique turque a dit à l’AFP que la situation en Libye figurerait en tête de l’ordre du jour des discussions. Selon des médias turcs, le conflit en Syrie sera également évoqué.
Le ministère russe des Affaires étrangères a confirmé la visite de MM. Lavrov et Choïgou, soulignant qu’elle visait à « mener des consultations sur des problèmes régionaux d’intérêt commun ».
La Turquie et la Russie, dont les dirigeants se sont rapprochés au cours des dernières années, soutiennent des parties opposées en Libye, en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
La Turquie – de même que le Qatar – soutient le Gouvernement d’union libyen (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par les Nations unies, face aux forces dissidentes du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est soutenu notamment par la Russie, l’Egypte et les Emirats arabes unis. Des mercenaires ayant des liens avec la société privée Wagner, considérée comme étant proche de Vladimir Poutine, bien que ce dernier s’en défende, sont engagés dans les combats aux côtés du maréchal Haftar, dont l’offensive sur Tripoli a débuté il y a 14 mois.
La Turquie a notamment fourni des avions pour aider le GNA ainsi que des mercenaires syriens, des conseillers militaires et des drones, permettant à ses troupes d’inverser le rapport de force et de multiplier les succès militaires ces dernières semaines.
Sur la Syrie, la Turquie et la Russie s’emploient à trouver une solution politique même si les deux pays soutiennent là aussi des parties opposées.
Mais leur alliance demeure fragile et elle est mise à l’épreuve dans les combats à Idleb, le dernier grand bastion des rebelles.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif est aussi attendu en Turquie dimanche, selon le ministère iranien des Affaires étrangères.