Des soldats russes ont-ils été envoyés en Syrie?

Y a t-il des soldats russes en Syrie ? En dépit des démentis du Kremlin, le doute subsiste sur la présence de soldats russes en territoire syrien, au point que le secrétaire d’Etat américain John Kerry a évoqué la question avec son homologue russe. En Russie même, certains s’interrogent. Le député Dmitri Gudkov a donc décidé d’écrire au ministre de la Défense pour lui demander des éclaircissements.

Le député Dmitri Gudkov pose trois questions : « Est-ce que les troupes russes participent à des actions militaires sur le territoire syrien ? Si oui, y a-t-il des morts et des blessés ?Quels sont les fondements de la décision d’envoyer des soldats russes sur le territoire syrien ? »

Sur les réseaux sociaux, le député explique sa démarche : la Russie a critiqué les interventions européenne en ex-Yougoslavie et américaine en Irak. Mais n’est-on pas en train de faire de même ? Pourquoi les parachutistes de Kostroma ou de Pskov vont-ils mourir dans le plus grand secret pour défendre un dirigeant arabe ? Dmitri Goudkov cite ces deux bataillons, car ils ont déjà payé un lourd tribut en Ukraine. Le député fait également allusion à la loi qui interdit d’évoquer les morts dans l’armée en temps de paix . « On pensait que c’était pour le Donbass, mais n’est-ce pas pour la Syrie ? » insiste-t-il.

C’est notamment l’examen des réseaux sociaux qui a instillé le doute. On y voit des selfies de militaires russes pris en Syrie. On y lit également des échanges avec les familles restées en Russie. Mais s’agit-il de soldats, ou d’instructeurs, comme le dit la diplomatie russe qui affirme s’en tenir au respect des accords passés avec Damas ? Le doute subsiste.

■ La Bulgarie empêche le passage d’avions russes

La Bulgarie, pays membre de l’Otan, affirme ce mardi avoir refusé des avions russes de traverser son espace aérien à la fin de la semaine dernière, craignant un appui militaire croissant de Moscou au régime syrien. « Les avions étaient censés transporter de l’aide humanitaire, mais nous avions des informations dignes de confiance selon lesquelles le chargement déclaré n’était pas celui qu’il y avait en réalité » à leur bord, a déclaré la porte-parole du ministère bulgare des Affaires étrangères, Betina Joteva.

Par ailleurs, les Etats-Unis ont demandé à Athènes de ne pas autoriser les avions russes effectuant des livraisons en Syrie à emprunter son espace aérien. La Grèce, qui fait également partie de l’Otan, a été sollicitée par Moscou en vue du passage de deux avions russes entre les 1er et 24 septembre, a affirmé un responsable grec.

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