Des produits toxiques dans des vêtements de marques de luxe

Des marques de luxe comme Versace, Louis Vuitton ou Christian Dior utilisent des « produits chimiques dangereux » pour l’environnement dans la fabrication de vêtements, selon un communiqué de Greenpeace. « Les vêtements bon marché ne sont pas les seuls à contenir des produits chimiques dangereux: de grandes marques du luxe dont Versace, Louis Vuitton, Christian Dior, Hermès et Dolce&Gabbana, tolèrent leur usage dans les vêtements pour enfants », affirme l’ONG.

Greenpeace a analysé 27 articles de 8 marques de luxe. Or, "la présence d’un ou de plusieurs produits chimiques dangereux a été détectée sur 16 articles, dont 8 fabriqués en Italie", écrit l’ONG. "Une concentration particulièrement élevée en éthoxylates de nonylphénol (NPE) a été retrouvée dans certains articles pour enfants, dont une paire de ballerines Louis Vuitton made in Italia", selon Greenpeace.

"Une fois relâchées, en sortie d’usine ou après le lavage des vêtements, ces substances chimiques aux propriétés toxiques (perturbateurs endocriniens notamment) vont persister et s’accumuler dans l’environnement", dénonce l’ONG. "Il est grand temps que ces marques de luxe se hissent à la hauteur de leur réputation et créent la tendance détox. Elles doivent montrer l’exemple à l’ensemble du secteur textile", déclare Chiara Campione, responsable de cette étude menée par Greenpeace Italie.

Louis Vuitton et Christian Dior (groupe LVMH) rejettent les accusations de Greenpeace. Les deux maisons affirment que l’ensemble de leurs produits sont "non seulement conformes, mais dépassent les normes internationales de sécurité et d’environnement". La maison Christian Dior déclare dans un communiqué avoir toujours été "en avance en terme d’éco-responsabilité imposant également à l’ensemble de ses sous-traitants les mêmes standards d?exigence que l?entreprise suit elle-même".

Chez Louis Vuitton, on assure que "la sécurité de nos clients et la protection de l’environnement sont des priorités de longue date". Les ballerines citées dans le rapport présentent "des taux de concentration en dessous du seuil fixé par les critères internationaux à jour". La marque française dit "partager les préoccupations de Greenpeace" et a pour ambition "d’aller au-delà des normes et des régulations environnementales qui existent aujourd’hui".

En 2011, Greenpeace avait déjà publié un rapport dénonçant l’utilisation de substances chimiques toxiques susceptibles de porter atteinte aux organes de reproduction des êtres vivants par quatorze grands fabricants de vêtements, dont certains, comme Adidas et H&M, se sont depuis engagés à bannir ces produits.

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