Des milliers de manifestants et contre-manifestants à Boston pour une « marche de libre expression »

Une semaine jour pour jour après les violences meurtrières à motivation raciale survenues à Charlottesville en Virginie, des milliers de manifestants conservateurs et de contre-manifestants libéraux battent le pavé, samedi à Boston, dans le cadre de deux marches opposées pour la « libre expression ».

Selon les médias locaux, les autorités locales à Boston sont sur le pied de guerre de peur de voir éclater des heurts similaires à ceux de Charlottesville qui avaient provoqué la mort d’une jeune femme de 32 ans fauchée délibérément par une voiture conduite par un militant d’extrême droite ayant foncé violemment sur une foule de contre-manifestants.

Le Maire de Boston, Marty Walsh, déterminé à éviter ce genre de violence, a affirmé qu’il allait dissoudre ces rassemblements au premier signe de tension entre les deux camps de manifestants.

Le chef de la police de Boston, William Evans, a indiqué avoir mobilisé quelque 500 policiers, en uniforme et en civil, afin de veiller à ce que les deux groupes de manifestants restent séparés les uns des autres.

Les violences de Charlottesville, couplée à la position ambiguë du président Donald Trump sur le sujet que certains estiment pro-extrême droite, a montré les divisions qui fractionnent toujours la société américaine sur la question raciale.

La petite ville de Charlottesville s’est ainsi transformée du jour au lendemain en un symbole d’une Amérique qui cherche toujours à enterrer son passé esclavagiste, racial et ségrégationniste.

Tout a commencé avec la décision de la ville de Charlottesville de retirer d’un jardin municipal une statue du général Robert Lee, qui avait commandé les troupes des Etats esclavagistes durant la Guerre de Sécession.

C’est alors que des centaines de militants d’extrême droite et néo-nazis venus des quatre coins des Etats-Unis sont descendus sur Charlottesville pour manifester contre cette décision, suivis de contre-manifestants d’extrême gauche venus soutenir la décision de la ville.

Aujourd’hui, un débat houleux déchire l’Amérique sur le maintien ou pas dans les lieux publics de statues de héros confédérés de la guerre de sécession.

C’est ainsi que la ville de Baltimore (Maryland) a décidé de retirer de ses lieux publics, en toute discrétion cette semaine, des statues similaires, de peur de voir éclater des violences similaires à ceux de Charlottesville.

La Maire de Baltimore, ville qui a connu récemment de violents heurts liés aux tensions raciales provoquées par des bavures policières contre des noirs, a estimé que cette décision est dans le "meilleur intérêt" de la ville, et qu’au vu du climat politique actuel il était nécessaire "d’agir rapidement et discrètement".

La ville de Los Angeles a aussi cédé à la pression en annonçant sa décision de retirer d’un cimetière local une statue similaire.

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