Des milliers de manifestants en France célèbrent la chute de Ben Ali

Des milliers de manifestants en France célèbrent la chute de Ben Ali
Le départ forcé du président tunisien Ben Ali a fait réagir la communauté tunisienne de France. Partout, de Paris à Bordeaux en passant par Marseille, des rassemblements spontanés ont eu lieu devant les lieux représentatifs de la Tunisie mais aussi dans les commerces tenus par des franco-tunisiens. Si le soulagement est énorme, beaucoup s’interrogent aussi sur la suite des évènements.

A Paris, 5.000 à 10.000 personnes ont pris part au cortège parisien parti de la place de la République. "Ben Ali assassin, Sarkozy complice", pouvait-on lire sur certaines banderoles, allusion au soutien sans faille des autorités françaises au dictateur tunisien, quasiment jusqu’à sa chute.

"Nous sommes fiers de vous, Tunisiens, Tunisiennes", lisait-on sur des banderoles portées par des manifestants entourés du drapeau tunisien. D’autres affichaient leur rejet du parti unique, le RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique) : "RCD, dégage", ou "Wanted, dead or dead", sous un portrait du président Ben Ali déchu.

Plusieurs hommes politiques de gauche ont pris part à la manifestation qui a réuni une fraction des quelque 600.000 Tunisiens vivant en France. Olivier Besancenot (NPA), Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) ou encore Marie-George Buffet (PCF) ont dénoncé "l’hypocrisie" du pouvoir français.

A Lyon, environ 800 personnes selon la police avaient manifesté dans la matinée sous les fenêtres des consulats algérien puis tunisien, protégés par la police. De nombreux Tunisiens, un drapeau de leur pays sur les épaules, ont entonné l’hymne national tunisien.

Les manifestants, qui célébraient la chute de Ben Ali, réclamaient également le départ de Mohammed Ghannouchi, son "complice".

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite