Des jihadistes accusent des Syriens de vénérer un chêne vieux de 150 ans et le coupent

Des jihadistes ont coupé un chêne vieux de 150 ans à Atmé, ville du nord de la Syrie à la frontière turque, après avoir accusé les habitants de le vénérer, a-t-on appris vendredi auprès d’une source pro-jihadiste et d’une ONG.

"Merci Dieu tout puissant, l’arbre âgé de plus de 150 ans a été enlevé, après que des personne l’ont adoré à la place de Dieu", pouvait-on lire jeudi sur le compte Twitter de cette source, intitulé "Notre vocation est notre jihad".

Des photos montrant un homme portant un masque noir, une scie électrique à la main, ont également été mises en ligne sur le réseau social. A la cime de l’arbre, on aperçoit un drapeau noir rappelant ceux d’Al-Qaïda, frappé de la profession de foi islamique.

Le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, Rami Abdel Rahmane, a confirmé que l’arbre avait été abattu, précisant qu’il jouxtait un tombeau.

Lorsque les jihadistes ont pris le tombeau, et empêché la population de venir s’y recueillir, les gens se sont mis à prier près de l’arbre à la place, a-t-il ajouté.

Cette nouvelle arrive quelques heures après la prise de toute la ville d’Atmé par l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) selon l’OSDH et une source locale.

L’EIIL "a pris Atmé, et a installé des checkpoints dans la ville", a déploré Abou Leila, un rebelle d’Idleb, autre ville du Nord. Pour lui, c’est une perte stratégique pour l’opposition dite modérée, qui se bat contre le régime de Bachar al-Assad mais aussi contre les jihadistes.

"Atmé était une bouffée d’oxygène (pour les rebelles) de l’Armée syrienne libre", a-t-il dit à l’AFP. La ville "servait de point d’arrivée pour tout, des armes à la nourriture, et de point de sortie pour les blessés", a-t-il ajouté.

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