Le chef du gouvernement venait d’expliquer au groupe qu’il a présidé pendant 15 ans qu’il allait demander à ses ministres d’associer les parlementaires "à chaque étape de l’élaboration de nos projets". "La majorité sera entendue", a-t-il promis aux députés socialistes.
"L’opposition ne sera pas davantage négligée", a ensuite affirmé Jean-Marc Ayrault. "Les nominations importantes feront l’objet d’une concertation. L’impartialité de l’Etat est à ce prix. Les propositions de l’opposition seront débattues avec sérieux et sans sectarisme par les ministres concernés".
A trois semaines des législatives, lors desquelles la gauche espère remporter la majorité à l’Assemblée, le Premier ministre a garanti: "il n’y aura pas à l’issue du vote l’écrasement d’un camp par un autre".
La droite reproche au président François Hollande de vouloir faire le ménage parmi les hauts fonctionnaires de la police et de la justice. Elle n’a de cesse de rappeler qu’après son accession à l’Elysée en 2007, Nicolas Sarkozy avait nommé des socialistes à des postes importants, notamment à la Cour des Comptes.