í‰voquant des "dysfonctionnements (policiers) troublants" dans l’affaire Merah, Noël Mamère s’interroge: "La dangerosité de Merah a-t-elle été sous-évaluée? La DCRI est-elle responsable d’un attentisme injustifié? Y a-t-il eu négligence?" Pour répondre à ces questions, estime-t-il, "les parlementaires doivent exercer sans entrave leur mission de contrô le".
Au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, qui a affirmé jeudi dans un communiqué que "la mise à jour complète de l’enchaînement des faits et de la responsabilité de leurs auteurs relève de la justice", Noël Mamère rétorque: "il s’agit donc d’une affaire éminemment politique qui ne regarde pas seulement la justice. C’est accablant d’entendre Valls prétendre cela! í€ moins que le ministre veuille faire comme ses prédécesseurs: ‘Circulez y a rien à voir, laissez la police laver son linge sale en famille’".
"En déposant cette demande, nous prenons le président au mot", ajoute le député écologiste. Reconnaissant que l’affaire Merah avait révélé "certaines failles dans l’organisation de notre renseignement", François Hollande a promis jeudi, lors d’un déplacement à Toulouse, que "toute la lumière" serait faite.
Les avocats des familles des victimes des tueries de Toulouse et Montauban revendiquées par Mohamed Merah, un jeune Français se réclamant d’Al-Qaïda, ont réclamé cette semaine la création d’une commission d’enquête parlementaire.